La température baisse, les feuilles tournent au rouge et les gens discutent de costumes d’Halloween… C’est définitivement signe que la fin d’année approche ! Concernant vos finances personnelles, il est temps d’exécuter quelques tâches pour fermer l’année et mettre la table pour 2018. Voici un survol de quelques points importants :

Déclencher une perte en capital

Avez-vous déclaré des gains en capital dans l’une des trois années précédentes (2016, 2015, 2014) ? Si oui, ou si vous avez déclaré des gains en capital dans l’année courante, vous devriez considérer vendre vos titres perdants pour déduire ces pertes en capital sur les gains en capital accumulés dans les dernières années. Les pertes en capital excédentaires peuvent être déduites sur du gain en capital déclaré jusqu’à 3 ans avant la date de la vente et reporté à l’infini dans le futur.

Si vous avez l’intention de refaire l’achat du titre vendu, assurez-vous d’attendre 30 jours avant de procéder ! Sinon, la perte sera considérée comme une perte apparente et vous ne pourrez pas la déduire. Si vous souhaitez vraiment réinvestir le jour même, considérez acheter un titre ou un fonds négocié en bourse ayant des caractéristiques proches de celui vendu.

Provoquez un gain en capital avant la fin d’année

Pourquoi voudriez-vous réaliser un gain en capital avant la fin de l’année ? C’est avantageux seulement si vous pouvez l’exonérer d’impôt, vrai ? Idéalement oui. Vous pourriez avoir des pertes en capital non déduites que vous voulez utiliser, ou sinon vous pourriez avoir le goût de vendre le titre en 2017, car vous savez que votre taux marginal est plus bas cette année qu’il ne le sera en 2018, et vous aviez l’intention de le vendre bientôt de toute façon. Si vous n’avez pas besoin du produit de la vente, vous devriez le réinvestir. Même si vous rachetez le même titre, vous allez créer un nouveau PBR (prix de base rajusté), ce qui permettra de sauver de l’impôt à la prochaine vente.

Contribution excédentaire au REER à 71 ans

Si vous avez eu 71 ans cette année, vous devez convertir votre REER en FERR avant la fin de l’année en cours. Règle générale, on ne peut pas cotiser dans un FERR. Cependant, si vous avez 71 ans et que vous gagnez des revenus en 2017 qui donnerait normalement des droits au REER de l’an prochain, vous pourriez faire une cotisation excédentaire à votre REER équivalente à ces futurs droits. Cette cotisation aurait lieu en décembre, juste avant de convertir votre REER en FERR.

Donner à un organisme de bienfaisance pour la première fois

Si vous n’avez jamais fait un don à un organisme de bienfaisance, il est important de savoir que 2017 est la dernière année pour bénéficier du Super crédit d’impôt pour premier don de bienfaisance. C’est un crédit fédéral qui ajoute 25% au crédit actuel pour don de bienfaisance, pour les dons monétaires jusqu’à concurrence de 1 000$. En additionnant les crédits du fédéral et du provincial, vous pourriez recevoir jusqu’à 715$. Il y a plusieurs bonnes causes. Si vous voulez en encourager une, c’est l’occasion !

La tendance mentionnée dans notre lettre précédente se maintient. Pendant que les taux des obligations du gouvernement du Canada 10 ans ne montent pas ou montent faiblement, les taux à court terme montent beaucoup plus rapidement. Nous assistons donc à un aplatissement de la courbe de taux.

Retrait du CELI

Si vous planifiez de faire un retrait du CELI prochainement, considérez de le faire avant la fin de l’année. De cette façon, le montant que vous retirez sera ajouté à vos droits de cotisations pour l’année 2018. Vous allez pouvoir le recotiser plus rapidement.

Payez vos comptes à temps

Étant donné que plusieurs déductions fiscales et crédits d’impôts sont calculés sur différentes dépenses qui sont payés au courant de l’année, prenez le temps de vous assurer que les paiements sont faits avant le 31 décembre 2017 et de conserver vos reçus. Entre autres :

  • Frais médicaux pour vous, votre conjoint et vos enfants mineurs ;
  • Frais de déménagement ;
  • Frais de garde ;
  • Dons de charité ;
  • Frais de placement (intérêts et frais de courtage) ;
  • Frais de scolarité ;
  • Frais pour transport en commun pour les 6 premiers mois de l’année. (C’est la dernière année pour profiter de ce crédit d’impôt).

Entrepreneurs, soyez alertes !

Le monde des affaires était en grogne suite à la réforme fiscale initialement présentée cet été. Donc, le 16 octobre le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, à apporté des changements. Voici ce qu’il propose :

  • Dès le 1er janvier 2018, le taux d’imposition baissera à 10 %. Il atteindra ensuite 9 % en janvier 2019.
  • Il sera dorénavant impossible pour un entrepreneur de réduire ses impôts en fractionnant son revenu avec des proches qui ne contribuent pas à l’entreprise. Par contre, il n’y a aura aucun changement pour ceux qui travaillent dans l’entreprise.
  • Gains en capital: le gouvernement a fait volte-face au sujet de l’exonération cumulative des gains en capital. Le ministre des Finances a mentionné qu’il n’y aurait finalement aucun changement aux règles qui permettent à l’heure actuelle aux propriétaires de léguer d’une génération à l’autre une entreprise familiale sans devoir payer d’énormes sommes d’impôts.

Nous vous recommandons de consulter vos spécialistes en fiscalité le plus tôt possible. Malgré l’assouplissement apporter à la réforme fiscale, les entrepreneurs doivent solliciter les bons conseils pour s’ajuster aux changements.